vendredi 24 janvier 2014

J'arrête de râler sur mes enfants {et mon conjoint}

Et oui, ça arrive aux meilleur(e)s d'entre nous et à certain(e)s plus qu'à d'autres.

Tout à fait par hasard, j'ai découvert, il y a quelques mois, un extrait de livre qui attiré mon œil de râleuse (oui j'avoue)...Je tenais à vous en faire part. Je recopie ici le texte intégral que j'ai trouvé sur le site http://jarretederaler.com.


1.Respirer et parler tout bas

Le première chose à faire pour faire tomber la pression de la cocotte minute prête a exploser est de respirer ! Prenez 3 grandes respirations en inspirant par le nez et en expirant par la bouche. Cela vous permettra déjà de vous calmer un peu et aussi de montrer à vos enfants que vous êtes en train de gérer la pression que vous ressentez.

Ensuite si mon enfant est agité, énervé et qu’il crie, je me mets à parler tout bas pour essayer de comprendre ce qui se passe. Si je crie moi aussi je ne fais qu’empirer les choses. Comme je parle assez bas ( pas trop non plus) mon enfant est obligé de se calmer pour pouvoir entendre ce que je dis.

J’ai vu une maîtresse ( dans l’école Steiner de mes enfants) faire cela dans une classe de 20 enfants et c’est magique.

2. M’asseoir par terre

Quand mon enfant m’énerve le plus. Quand je n’en peux plus, qu’il pousse mes limites et que je sens que je vais crier, j’applique un conseil qui m’a été donné par la directrice de la maternelle de mes enfants. Elle me disait " quand tu a le plus envie de fuir ton enfant cela veut dire qu’il faut que tu le prennes dans tes bras". Alors je laisse tout tomber, je m’assoie par terre ( à son niveau) et je demande si il a envie d’un calin. Mon expérience est que au bout de 5 minutes tout rentre dans l’ordre. Le réservoir affectif de mon enfant est rempli et il arrête de chercher à attirer mon attention. Je peux reprendre ce que j’étais en train de faire.

3. Allez faire une pause pipi ( même si vous n’en avez pas besoin)

Souvent dans les moments de crise on a tendance à" réagir" sous la pression et plutôt que d’être vraiment dans le choix de ce que on veut faire " on explose". On m’a conseillé, j’ai essayé et ça marche d’aller faire une pause pipi (ou de me retirer dans une autre pièce pour 2 minutes). Cela me demande suffisamment de temps pour prendre du recul et choisir qui je veux être et comment je veux gérer la situation. Souvent quand on crie on le fait surtout parce que on se retrouve face à nos propres peurs de ne pas être un bon parent. On est perdu, on doute sur notre éducation et du coup on réagit d’une manière disproportionnée. Sortir de la pièce permet de prendre du recul, de se retrouver et de choisir comment on veut gérer la situation. Évidemment il faut vous assurer que l’enfant ou les enfants sont en sécurité avant de sortir de la pièce.

4. Chanter

Quand je sens que la pression monte et que nous approchons de la goutte qui va faire déborder le vase, j’ai plusieurs fois commencé à chanter ! En général les enfants sont surpris et cela me permet de me ventiler sans crier sur eux ( quand je cris je le regrette toujours)

5. Faire le miroir

Quand mon enfant tape du pied car il veut un bonbon " tout de suite" ! et qu’il répète, répète, répète son envie en espérant que je cède, j’ai parfois envie de lui crier " Arrête, tais toi, tu me casses les oreilles !". Mais je sais que cela ne marchera pas (à moins que je ne le menace de violence mais ce n’est pas la manière dont je veux élever mes enfants). Je choisis alors parfois de jouer le miroir et je reflète son attitude pour lui montrer que je comprend et que je connecte avec sa frustration. Je tape du pied et je dis " tu veux un bonbon tout de suite"," Tu a vraiment envie d’un bonbon et ça t’énerve parce que maman te dit non" " toi tu n’en a rien a faire que ce soit bientôt le dîner tu veux un bonbon tout de suite" " les bonbons c’est trop bon et toi tu en veux un".

Je remarque que rien que le fait de se sentir entendu satisfait une grande partie de son envie et il est alors plus près de lâcher prise. Parfois on va même jusqu’à manger des bonbons imaginaires. On invente les meilleurs bonbons de la terre !

6. S ‘il pouvait il pourrait

Quand j’ai envie de crier sur mon enfant parce qu’ il ne range pas sa chambre ou ne pratique pas son piano. Je prend parfois du recul et je replace ma confiance en lui. Je me dis " S’il pouvait il pourrait". En général mon enfant a envie de me faire plaisir et de bien faire alors qu’est-ce qui l’empêche de faire ce que je lui demande ? Peut-être que sa chambre est vraiment trop en bazar et il se sent complètement dépassé. Je peux alors trouver un accord pour que nous le fassions ensemble ( il range ce qui est par terre et je l’aide avec son bureau). Ou bien parfois aussi il ne fait pas parce que il n’a pas compris quelque chose ( il bloque sur un passage de sa partition de piano et il se décourage) ou bien il ne fait pas parce que selon lui il a déjà trop à faire et il ne peut pas tout faire. Je l’aide alors à organiser ses taches pour que tout soit faisable.

Quand mon enfant peut en général il fait ce que je lui demande.

7. Le test de la barrière

Quand mon enfant dépasse les limites dans son comportement. Qu’il me fasse une crise à la caisse du magasin pour que j’achète des chewing-gums ou qu’il me défie avec un propos virulent, je me souviens d’un conseil reçu de ma maman. Les enfants ont besoin de se sentir en sécurité et de savoir qu’on est capable de poser un cadre solide autour d’eux pour les protéger de ce monde qu’ils ne maîtrisent pas. Un peu comme une barrière de balcon qui protège et empêche de tomber dans le vide. Régulièrement mon enfant va venir tester si la barrière est solide. A moi de lui prouver que c’est le cas. Si je crie et je m’énerve je créé l’effet inverse et provoque chez lui un sentiment d’angoisse et de peur. Donc je pose fermement la limite et je ne décroche pas de mon cadre. Il en a besoin pour être rassuré.

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